Passionnant ce que tu nous expliques GeD même si c’est triste pour l’industrie horlogère française.
Les médias rapportent très mal ce genre de naufrage et si on ne baigne pas professionnellement dans ces histoires c’est compliqué de connaître la réalité.
Professionnellement je ne connais pas bien ce secteur d’activité mais ceux que je côtoie ne sont pas plus mirobolants.
La métallurgie connaît le même sort avec d’autres acteurs, de l’extraction de minerais, aux fonderies, aciéries, laminoirs, tréfileries, usinage, jusqu’aux produits finaux comme juste à côté de chez moi avec une usine historique Mc Cormick d’assemblage de tracteurs qui, après s’être laissé endormir par un rachat fumeux par les chinois, va fermer ses portes les jours prochains, évidemment les lignes de fabrication et le savoir faire lui ne va pas disparaître mais il est précieusement déménagé en Chine...
Bref, si on revient à notre horlogerie de Morteau, en effet 80% de la valeur ajoutée n’est pas à confondre avec 80% des composants.
Apparemment ils parlent bien de fabrication des bracelets et des aiguilles mais aussi d’usinage des boîtiers et de fabrication de cadrans.
Tout est dans les subtilités donc en effet il faut être méfiant avec le « fabrication française ».
Aux USA, pour parler du secteur du cycle qui est ma seconde passion, il suffit qu’une opération de transformation et qu’une opération de finition soient faites sur le sol US pour pouvoir apposer le si glorieux label « handmade in USA » sur un cadre.
Ce qui concrètement se résume souvent à faire l’usinage du boîtier de pédalier et peinture ou pose d’autocollants, tout le reste est fait chez les géants taïwanais, ça calme...
En tout cas si tu as le temps de développer plus à l’occasion, ça sera avec plaisir qu’on te lira.